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Voyage en famille en Malaisie

Voyage en famille en Malaisie
  • Voyage de 3 semaines en famille en Malaisie (Kuala Lumpur, Parc Taman Negara, Jungle Train, Kota Bharu, Perhentian Island, Kuala Terengganu, Rendang Island, Lang Tengah Island, Kapas Island) - août 2011.
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28 août 2011

Kuala Lumpur

Cette fois-ci, la fin est proche. Alors on va encore profiter au maximum de cette dernière journée. On commence tout d'abord par un déjeuner extraordinaire. L'opulence de plats est impressionnante : c'est en fait un énorme brunch avec, outre les traditionnelles oeufs (de dix façons différentes), le bacon, les saucisses, les beans, des viennoiseries maison, on trouve de la soupe, des plats de riz, des suchis, des verrines, des dizaines de fruits, d'excellents gateaux ... Bref, on ressort de là rassasié et heureux.

Ensuite, on parcourt la ville pour dépenser nos derniers riggits (et les calories du petit dej'). On retourne à Chinatown car on cherche des objets de déco bien spécifiques, puis au marché artisanat (Kompleks Budaya) où l'on trouve la plupart des produits fabriqués en Malaisie (en prime, on peut voir certains artisants travailler) et enfin, dans un des temples du dieu Commerce comme les adorent les malaisiens, le Berjaya Times Square. C'est gigantesque, plus grand que le Pintemps et les Galeries réunies, plus grand aussi que le Forum des Halles. Sur dix étages et trois ailes, c'est le paradis des vêtements et des chaussures (les boutiques Versace, Vuitton, Gucci cotoient les échoppes de tongs à 10 Rm) mais aussi des jouets et de l'informatique. Et s'il vous reste encore de l'énergie, le Berjaya possède aussi un parc d'attraction gigantesque : un grand huit délirant et plein d'autres attractions qui nécessitent plusieurs heures dont nous ne disposons plus car l'heure de l'avions approche.

Tans pis, on reviendra, c'est sûr !!!    

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27 août 2011

Kuala Lumpur

Nous quittons à regret la dernière île de notre périple. L'aube se lève sur les îles à l'entour, les nuages de l'orage de cette nuit pas encore dissipés, ce qui donne au ciel un caractère inquiétant. Sur le bateau, çà tangue fort car la mer est un peu hachée ce matin.

Ensuite, c'est une demi-heure de taxi de Merang à Kuala Terengganu et ... 7 heures de bus pour rejoindre Kual Lumpur. C'est un bus express et les routes sont excellentes mais on traverse plus de la moitié du pays. Il ya bien un aéroport à KT, mais les horaires ne nous sont pas favorables. Heureusement, nous pouvons attraper de justesse le bus de 10h, ce qui nous fait arriver en fin d'après-midi dans la capitale. 

LA récompense de ce long voyage est la découverte de notre hôtel : le Traders' Hotel. C'est THE place to be à Kuala Lumpur. Nous avions réservé une Executive Suite Room dans ce hôtel de luxe, et nous avons été comblés. Superbe chambre avec une vue époustouflante sur les Tours Pétronas ! Inoubliable. La piscine (un peu fraiche) et le jacuzzi sont pas mal non plus, merci.

On décide de sortir pou profiter une dernière fois de l'animation de Chinatown. C'est donc tout naturellement que nous nous dirigeons vers Petaling Street, le marché de nuit du samedi soir. On trouve là tout ce que l'Asie produit en vêtements, montres, chaussures, maroquinerie, CD ... Il y a aussi, bien sûr, les petits restaurants de rue et les marchands ambulants qui font tout le charme de ce genre de lieu.  

Le soir, petit tour au SkyBar de l'hôtel où la fête bat son plein (pas mal d'expats) sous la baguette d'une excellente DJette (décidément, çà doit être une mode à KL). Avant de s'endormir dans ce décor de rêve, petit tour dans le parc du KLCC en bas de l'hôtel pour les dernières photos de nuit.  

25 août 2011

Pulau Lang Tengah

Il est très étonnant de constater que, malgré leur proximité, il n'existe aucun moyen de transport direct entre les trois îles de Perhentian, Rendang et Lang Tengah. Nous devons ainsi prendre à 8h30 un bateau depuis Pulau Rendang vers Merang (environ 30 minutes) et, de là, attendre le bateau de 11h pour Pulau Lang Tengah. Il faut prévoir de la lecture à Merang Jetty car il n'a a pas grand chose à faire ...

Le bateau nous conduit donc en un peu moins d'une heure à Pulau Lang Tengah, au D'coconut Lodge. L'hôtel est superbe, avec deux piscines dont une à débordement et l'accès à deux plages très romantiques. Nous passons deux jours de détente, à parcourir cette île superbe, et à plonger parmi les poissons multicolores que l'on rencontre dès les premiers pas dans les eaux transparantes. 

Le soir, nous avons eu un très gros orage qui a perturbé le ciel pour la journée du lendemain (les pauvres chéris, c'est trop tristes ...). Bon, tant pis, pour une fois le ciel sera moins bleu, mais çà donne un autre éclairage sympa à la mer. 

En se promenant, nous sommes tombés sur le très cosy Sari Pacifica Resort (il n'y a que trois hôtels sur l'île) : nous avons été charmés par le mélange de couleurs flashy utilisées pour la déco. Depuis les coussins du restaurant jusqu'au transats sur la plage. Mais ce qui est le plus décalé est cette cabane en forme d'église au bout du ponton : on adore !

23 août 2011

22, 23 & 24 août : Pulau Rendang

C'est presque à l'aube que nous nous réveillons. Les douces couleurs de l'aube éclairent encore faiblement la terrasse qui surplombe la plage et sur lesquels nous avons passé de si bons moments, attablés devant les succulents plats de Syliva. C'est certain, nous reviendrons un jour à Pulau Kapas.

Pour l'instant, nous roulons vers Merang Jetty, le lieu d'embarquement pour l'île de Redang. A ne pas confondre avec Marang Jetty : une seule voyelle de différence entre les deux villes ... mais une heure de route les séparent.

L'acheminement en bateau vers Pulau Rendang prend une trentaine de minutes. A notre arrivée, un étrange comité d'acceuil nous attend : plusieurs requins à pointe noire tournent dans l'eau à une dizaine de mètres de la plage. Heureusement, ces requins sont inofensifs pour l'homme, craintifs même. Ils sont capables d'accélérations très rapides, leur vitesse de pointe a été mesurée à 37 km/h. ...

Nous logeons dans un hôtel spécialisé dans la plongée et le snorkelling, le Redang Kalong Resort, situé sur la plage de Teluk Kalong. L'atmosphère y est, là aussi, détendue. Notre chambre, en terrasse au premier étage, bénéficie d'une belle vue sur les eaux turquoises et les palmiers qui la bordent.

Explorer les fonds sous-marins de l'île de Redang est bien sûr une de nos activités majeures durant notre séjour. C'est ici un paradis du snorkelling. Jamais nous n'avions encore vus une telle diversité de couleurs et de formes de poissons et de coraux. Je prend pas mal de photos et de films avec ma caméra intégrée au masque, qui fait fureur ici. Mais je me sens petit joueur quand je vois le matériel photo de certains plongeurs pro autour de nous. C'est bien simple, il faut une valise pour tout transporter. De retour en France, je regarderais tout de même pour acheter un boitier hermétique qui me permettra d'embarquer mon reflex : ce sera un bon compromis. C'est surtout l'impossibilité de zoomer sur les poissons qui m'a le plus manquait durant nos plongées : soyez indulgents sur les albums photos ... Celles du directeur de l'école de plongée, par contre, sont juste époustouflantes et dignes du National Geographic. J'ai son email : j'indexerai son site facebook.

Nous avons ainsi fait deux plongées par jour, une le matin et l'autre en début d'après-midi : le Marine-Park et les fonds en face de notre hôtel sont d'excellents spots. On y trouve une multitudes de girelles-paon vert-bleu (thalassoma lunare), plusieurs sortes de poissons-perroquets (scarus ghobban rayé vert et bleu mais aussi scarus niger, violet et bouche rose), des têtes de renard (siganus vulpinus) avec leur corps jaune et une tache noire sur le sommet de la tete, des labres à poitrine rouge (cheilinus fasciatus), des poissons-lapin (siganus javus, gris avec points orange ou encore les tout jaunes Siganus corallinus et Siganus virgatus, corps jaune et tête rayée) et des poissons-papillon oranges et blancs (chelmon rostratus). 

Nous avons même croisé une gymnothorax javanicus, une murêne de java, la plus grande murène du monde. La notre mesurait plus de 2 mètres et ondulait son corps de manière placide et indolente. C'est le petit Yaël qui l'a vu le premier, cramponnant ma main très fort (notre signal convenu quand l'un de nous voyait un poisson particulièrement original).

Les couleurs des perroquets peuvent être très vives, avec des bleus ou des verts magnifiques, mais la plupart d’entre eux sont gris ou marrons. La couleur de ces poissons peut être liée à leur sexe, mais aussi les situe dans le groupe: ainsi seuls les mâles dominants et certaines grandes femelles ont de beaux coloris. Ces espèces vivent en harems dominés par un mâle accompagnés de mâles secondaires. A la mort du mâle dominant c’est un des mâles secondaires qui prend sa place. 

Cependant, comme chez beaucoup d’espèces de poissons, le sexe n’est pas déterminé à la naissance et les femelles en grandissant peuvent devenir mâles. Pour une même espèce il peut donc exister toute une gamme de coloris ce qui en rend l’identification souvent difficile, même pour des spécialistes. Ainsi, tous les soirs, on envoyait nos photos sur DORIS, un forum de passionnés du monde sub-aquatique, qui nous aidait à identifier les poissons vus dans la journée.

Les coraux non plus ne sont pas en reste dans cet univers magnifique. Des plaines et des vallées au fond de l'eau regorgent de nombreuses espèces multicolores.

Les paysages sur terre ne sont pas mal non plus, merci. Une promenade le long des plages de Teluk Kalong et de Pasir Panjang permet de s'en rendre compte. Larges étendues de sable blanc, cocotiers invitant à la sieste, eaux turquoises peu profondes vers la plage. La première grande plage est la plus calme des deux. Sur la seconde, en revanche, c'est plutôt la succession des hotel qui surprend, ainsi que le bruit du va-et-vient des bateaux. 

Aujourd'hui, notre petit Mathéo a perdu une nouvelle dent (la 3ème). La petite souris passe aussi en Malaisie : dans le doute, elle avait amené des euros et des riggits malais ...

20 août 2011

19, 20 & 21 août - Pulau Kapas

Marang Jetty est le lieu d'embarquement pour Kapas Island. Depuis Kuala Terengganu, il faut un peu plus d'une heure en taxi. Une fois à Marang, nous prenons le temps d'acheter quelques fruits au marché : mangoustans, ramboutans, bananes. Toujours aussi bons. Nous évitons les mangues dont la saison semble se terminer. La traversée en bateau ne prend qu'une vingtaine de minutes.

Arrivés à Kapas Turtle Valley, nous sommes accueillis par Sylvia et Peter, charmant couple de Hollandais (décidément, ils sont partout) installés ici il y a cinq ans et qui ont construit cet hotel de 6 chalets par eux-mêmes, là où seuls régnaient la jungle et les rochers. Les chambres sont adorables, romantiques à souhait dans ce paradis pour Robinson.

Nous découvrons l'île durant trois jours, y compris, bien entendu, sous la surface de la mer. 

Côté terre, les quelques hébergement sur l'île apparaissent très baba-cool. C'est notamment le cas de Cap'tain Longhouse où nous déjeunons de temps en temps. Se déplacer d'une plage à l'autre est facilité par de jolis escaliers qui permettent de gravir facilement les éperons rocheux.

Côté mer, les spots de snorkelling sont particulièrement intéressants sur la plage en face de notre hôtel, mais aussi sur les plages qui font face à l'îlot de Gemia Island. Là, dans les eaux turquoises et cristalines, on retrouve des girelles, des poissons-clown qui jouent à cache-cache dans les anémones, des poissons sergent-major, des poissons-perroquets, des poissons-trompette. J'ai même "joué" avec un requin de corail pendant cinq minutes : nous nous tournions autour ... fascinant.

Le soir, Sylvia, excellente cuisinière, nous prépare de succulents plats malais !

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18 août 2011

Kuala Terengganu

Nous quittons Pulau Perhentian Besar par le bateau de 8h.

Après 45 minutes de traversée, nous montons dans le taxi qui nous attend déjà sur la jetée. Le conducteur, fort sympathique, alimente la conversation durant l'heure et demi qui est nécessaire pour rejoindre la ville de Kuala Terengganu (KT). Il nous dit qu'il a dix enfants (fichtre !). Il parait que c'est dans la moyenne en Malaisie. Pas simple car le salaire moyen ici se situe entre 2000 et 3000 ringgits, soit autour de 700 €. Il nous apprend les différences culinaires qu'il existe dans les différentes provinces de la Malaisie, la gamme allant du plutôt sucré dans la région de Terengganu au très épicé dans celle de Pahang, au Sud.

Anjung Pantai Seberang, notre hébergement, est un ensemble de bungalows sous les cocotiers, à 50m de la plage, à l'écart de la tumultueuse "KT". Nous sommes les uniques clients de l'hôtel. Cette année, en effet, le Ramadan se déroule au mois d'août et les musulmans préfèrent célébrer cet évènement en famille.

Une fois installés, nous allons explorer la ville. Nous sommes en premier lieu saisis par la profusion des mosquées, notamment le long de la rivière qui borde KT. La Mosquée de Cristal est particulièrement imposante. La religion musulmane est indissociable de la vie malaise : il est d'ailleurs interdit légalement à un malais de se convertir à une autre religion, sous peine de retrait de sa citoyenneté. L'islam a une forte emprise dans la province de Terengganu; le parti au pouvoir dans la région, le PAS (Parti islamique pan-malaisien) affiche même d'imposer à terme la charia, la loi islamique. Pour ce qui nous concerne, c'est un peuple extrêmement chaleureux que nous rencontrons, décontracté, toujours le sourire aux lèvres et un petit mot sympathique, particulièrement vers nos enfants (on ne compte plus les caresses faites sur leur tête ...). Les gens d'ici n'hésitent pas à faire un détour pour nous indiquer notre route. Mises à par le foulard sur les cheveux des femmes, le tudung, rien ne paraît bien intégriste ...

L'exploration de la petite île de Pulau Duyung révèle quelques secrets. Ce quartier de Kuala Terengganu est un village traditionnel de pêcheurs, ancien lieu de résidence des capitaines au long court. On y construit des superbes voiliers de bois, la plupart étant destinés à l'export. Le village en lui-même présente de très belles maisons peintes de couleurs vives, cotoyant d'antiques demeures sur pilotis. Il faut savoir se perdre dans ses ruelles pour sentir l'atmosphère paisible de ce coin de la ville. Un peu plus loin se dresse Kota Lama Duyong, la demeure d'un ancien juge du XIXème siecle qui, par défi, se devait d'être plus chic que celles des autorités anglaises. Il est dit que les murs de cette maison sont faits de briques et de sable, cimentés par un mélange de citron, de miel et d'oeufs.

Nous enpruntons ensuite un ferry brinquebalant pour traverser la rivière Terengganu pour nous rendre dans le quartier de Chinatown où les façades peintes sont spendides. Ce quartier, là encore très coloré, recelle entre autre Ho Ann Kiong, le plus vieux temple chinois de l'état. Il subit actuellement une restauration et le lieu de prière a été déplacé dans un local attenant. Un peu plus loin, toujours dans Chinatown, nous découvrons une étroite ruelle décorée de mosaiques illustrant une histoire de tortues, initiative de deux artistes malais. 

A midi, nous déjeunons dans un restaurant chinois et, le soir, dans un petit restaurant familial au bord de la grande route, à 50m de notre hôtel. Ce dernier nous sert d'excellents Roti Canai, ces crèpes croustillantes dont la réalisation est un spectacle en soi : le cuisinier bat la pâte, la tire et la jette en l'air dans un mouvement aérien, puis la fait cuire sur une plaque de cuison spéciale. Les roti canai sont servis avec une sauce à base de lentilles et une autre à base de curry de poulet.

Nous nous endormons après avoir admiré le coucher du soleil sur la mer de Chine, assis sur la plage en face de notre hôtel.

17 août 2011

15, 16 et 17 août - Pulau Perhentian Besar

Après un copieux petit déjeuner chez Harry, notre sympathique hôte, nous quittons à regrets Pasir Belanda, autre étape délicieuse sur notre route malaise. Après une heure de route, notre taxi nous dépose à Kuala Besut, devant les bureaux de la compagnie maritime auprès de laquelle nous avions acheté nos billets auprès de Harry. La galerie du qtoutuai d'embarquement nous procure une douce fraicheur qui contraste avec les 26°C qu'il fait déjà à 8h du matin. Sur le port sont alignés des bateaux de pêcheurs hauts en couleurs. Certains doivent également servir d'habitation vu tout le matériel qu'il transportent ...

Nous embarquons dans la foulée à bord d'un speedboat pour une traversée de 40 minutes vers notre prochaine destination : la plus grande des îles (Pulau en malais) Perhentian, Besar. En chemin, nous croisons au large de la plus petite des îles de Perhentian, Kécil. Nous avions lu dans les forum que Besar était plus calme et plus sauvage que Kécil, cette dernière étant sur envahie par les backpackers et les beach parties sur la longue plage de Long Beach. C'est donc sur Besar que nous nous établierons.

Ces îles font partie du Parc marin du Terengganu, ce qui limite l'activité humaine. Sur les côtes de l'île de Besar, les habitations sont quasiement toutes construites en minimisant l'impact visuel. L'importante densité forestière contribue fortement à cette intégration paysagère. Il faut dire que construire ici est une vraie gageur, puisqu'il faut transporter tous les matériaux depuis le continent. Mais la manne touristique est là et les nouveaux hôtels se construisent encore. Gageons que les autorités locales auront le courage de faire aboutir rapidement les demandes de classement en cours des îles et de leurs récifs en tant que réserve exceptionnelles de bio-diversité, afin de contenir toute dérive immobilère futures.  

L'île est un véritable paradis tropical. Tout y est : eau turquoise et cristaline dévoilant des myriades de poissons multicolores dès le premier pied mis hors du bateau, grande plage de sable d'une rare finesse, cocotiers diffusant une ombre bienfaisante et offrant leurs troncs pour installer de tentant hamacs. 

Notre hébergement, Bayu Dive Lodge -un ensemble de chalets doublé d'une école de plongée- est situé sur Teluk Dalam, une baie très calme et la seule de Besar qui ait une vue dégagée face à la mer, les hôtels de la côte Ouest de Besar n'ayant quant à eux qu'une vue assez limitée sur l'île de Kecil en face et sur le va-et-vient des bateaux-taxis. La baie de Teluk Dalam est donc un endroit de choix. En plus, la plage est suffisamment longue pour que, lorsque nous posons nos serviettes sur la plage, il n'y ait personne de part et d'autre à moins de 50m : le bonheur !

Nos activités durant ces trois jours se résumeront à farniente, lecture sur la plage, jolies constructions de sable pour les enfants et snorkelling pour tous. Nous avons en effet profité d'être dans une école de plongée pour sortir tous les jours en bateau et aller plonger avec masque et tubas (y compris nos deux pitchouns) au milieu des poissons tropicaux.

Les eaux turquoises, les récifs coraliens et l'abondance de la vie sous-marine font du lieu un spot de choix pour le snorkelling ("plongée avec masque et tubas" pour nos lecteurs corréziens ...). Dans ces eaux évoluent d'iridescentes girelles Napoléon, des poissons-clown (papa, j'ai vu Némo), des poissons-papillon (jaunes), des poissons sergent-major (rayés comme des bagnards), des poissons-chirurgien (bleus), des poissons balistes-picasso (en forme d'amande), des poissons-perroquets broyant le socle coralien de leurs puissantes incisives, mais aussi, plus surprenant, des poissons-trompette (au corps long et mince d'une quarantaine de centimètre et au museau en forme de trompette), des barracudas, des raies, de gros calamars, des tortues (décidemment aériennes), des requins de corail (à pointe noire) -heureusement inoffensifs car un de ces spécimen est passé sous notre petite famille, à 20 cm, pour le plus grand bonheur de nos deux chérubins. On trouve aussi de superbes coraux multicolores ainsi que des clams géantes (plus de 20 cm de large) qui s'ouvrent et se ferment selon les courants d'eau.

En plus des photos, on a fait un film sous-marin, mais il faudra attendre le retour à Paris pour le montage.

Le soir, c'est sous les lampions et les lampes à pétrole que nous dégustons de succulents homards grillés et autres poissons péchés le matin-même que nous choisissons nous-même dans les bacs et que les restaurants de plage préparent au barbecue. Si çà c'est pas le bonheur, çà s'en rapproche en tout cas ...

14 août 2011

Kota Bharu côté campagne.

Nous allons découvrir aujourd'hui la campagne malaise lors d'un tour en vélo concocté par nos hôtes. C'est sur deux antiques bicyclettes, munies de sièges enfants, que nous nous élançons sur les routes étroites et sinueuses de l'arrière-pays de Kota Bharu. Le circuit de 18 km nous permet de découvrir les petits villages alentour, un fabriquant de cerf-volants (très différents de ceux que nous avons vus en Indonésie) ainsi qu'un village de pêcheurs avec ses bateaux très colorés. Sur notre passage, aucun enfant n'oublie de nous lancer un grand "hello", auquel ne manquent pas de répondre en coeur nos deux chats, juchés sur leurs trônes à roulettes.

Le circuit nous conduit également, de façon très opportune, sur une des immenses plages désertes qui bordent la mer de Chine. Au loin, quelques bâteaux de pêcheurs remontent leurs filets. Le bain est une vraie douceur après tous ces kilomètres, l'eau avoisinant les 32°C ...

L'après-midi se passera à se reposer dans notre châlet, avec un gros bonus pour Nadine et moi : une heure et demi d'un excellent massage malaisien ...

13 août 2011

Kota Bharu côté ville.

La douce clareté du jour nous a sorti de notre sommeil réparateur. A peine quelques pas dans le jardin de notre hôte que celui-ci vient à notre rencontre pour nous faire découvrir ses arbres fruitiers. Et çà tombe bien car nous sommes en pleine saison des mangoustans et des remboutans. Ceux qu'il cueille pour nous dans son verger sont réellement excellents !

Après un copieux petit déjeuner (et le transfert de nos bagages à Pasir Belanda), nous partons en taxi découvrir la ville de Kota Bharu, à commencer par son village d'artisans (Kampung Kraftangan), où l'on peut voir travailler ces derniers.

Le village d'artisans est construit de manière traditionnelle : des maisons villageoises autour d'une place centrale.

Ces maisons (kampung house) sont faites en bois et surélevées par des piloris pour abriter le bétail et protéger ses habitants des inondations et des animaux sauvages. Pour une meilleure ventillation, la configuration intérieure est décloisonnée avec une grande pièce reclangulaire servant de lieu de vie, les chambres sont délimitées par des rideaux, la cuisine est séparée, à l'arrière de la batisse. A l'origine recouvertes de chaume, ces maisons le sont désormais de tuiles.

Côté artisanat représenté ici, le Batik tient une place prépondérante. Le Batik compte parmi les arts traditionnels les plus populaires en Malaisie, bien qu'il fut importé d'Indonésie dans les années 1930. Le procédé consiste à appliquer de la cire fondue sur les endroits du tissu qui doivent être préservés avant trempage dans la teinture.

On commence par les tons les plus clairs. Après séchage, l'opération peut être renouvellée avec une autre couleur. Au final, on obtient un tissu où se mèlent différents tons plus ou moins contrastés, juxtaposés ou superposés.

Autre objet dont la fabrication nous a marqué : le kris, poignard malais qui occupe une place de choix dans la culture de ce peuple. Symbole d'honneur, il est aussi réputé pour être doté de pouvoirs surnaturels. Finement ciselé et ajusté, la tradition veut que soit offert un kris à chaque jeune homme lorsqu'il passe à l'age adulte.

A quelques pas de là, se trouve un lieu que nous avons trouvé paticulièrement agréable à parcourir : le marché central. Quelles couleurs ! Que de parfums qui se mèlent !  Ce sont les femmes, portant sarong et voilées de tudong multicolores qui tiennent ici le commerce. Assises -parfois même assoupies- au milieu des fruits et légumes, elles attendent le chaland.

A la nuit tombée, c'est un autre spectacle qui nous attend : celui du marché de nuit. Là, sur plusieurs rues se tiennent des dizaines d'étals de vêtements à des prix très intéressants. Ces stands sont pour la plupart tenus par des chinois, ethnie très présente parmi la population malaisienne. Les chinois sont établis significativement depuis le XVème siecle, la deuxième vague d'immigration ayant eu lieu au XIXème siecle. Leur idéal de prospérité permit à nombre d'entre eux de s'élever dans la hiérarchie sociale. Des chinatown se sont ainsi développées dans de nombreuses villes, comme à Kota Bharu et à Kuala Terengganu, pourtant bastions malais. Dans ces villes chinoises, des kongsi, ou associations claniques, constituaient la première étape de tout nouveau migrant chinois. Protégeant les intérêts de leurs membres, les kongsi réaffectaient logements et emplois, encourageaient l'éducation et servaient aussi de banques. Mais depuis plusieurs décennies, les chinois sont perçus comme ayant acquis trop de pouvoir sur le plan économique. C'est ainsi que depuis 1969, l'Etat a montré une volonté politique de favoriser davantage l'ethnie malaise avec l'introduction du concept de bumiputera, dont le but était de promouvoir une plus grande égalité des chances pour les groupes ethniques laissés pour compte, face à la domination économique des communautés chinoise et indienne : accès au logement subventionné ou à l'éducation supérieure.

Après avoir goûté à la cuisine locale (brochettes de poissons, de champignons, de boeuf, de tofu), nous regagnons Pasir Belanda.

12 août 2011

Parc national Taman Negara -> Kota Bharu.

Prêts pour la grande traversée de la Malaisie !

Nous prenons la pirogue que nous avions réservée auprès de Travel Han peu avant 9h. La brume peine à se détacher de la forêt tropicale. Nous quittons à regrêt ce lieu attachant et, même si nous n'y avons passé que 3 jours, nous savons que nous y reviendrons, notamment pour les treks dans la jungle ou pour passer une nuit dans l'un des observatoires du Parc pour surprendre la vie nocturne des animaux tropicaux.

Cette fois, nous descendons le courant de la rivière Tembeling. Le trajet ne durera cette fois que deux heures. Nous verrons un varan prendre son bain dans la rivière.

Arrivés à Kuala Tembeling, nous prenons un taxi pour la gare de Jerantut où nous devons prendre le train pour Kota Bharu. Sur les billets que j'ai réservés par Internet, il était indiqué un départ à 12h46, mais lorsque nous arrivons à la gare, le départ affiché est en fait à 12h30 ! On a bien fait d'arriver un peu en avance. J'en profite pour aller acheter un nasi lemak à emporter dans un petit restaurant à côté de la gare : çà permettra de tenir les 6h30 de trajet qui nous attendent.

Bien qu'il soit parti de Singapour, l'Express arrive avec à peine 5 minutes de retard sur l'horaire affiché. Nous traversons des régions aux paysages très divers : jungle dense, zones montagneuses, bananeraies, palmeraies et partout de larges rivières à l'eau particulièrement boueuse. Notre train s'arrête parfois de longues minutes en pleine jungle, peut-être pour accueillir quelques paysans allant vendre leurs produits dans les marchés.

Le train arrive finalement à Wharf Bharu à 18h50, comme prévu. Après une âpre négociation sur le coût de la course, nous partons en taxi pour Pasir Belanda, notre prochaine étape. C'est un lieu charmant, composé de six chalets traditionnels en bois, tenu par un couple de Hollandais venus s'installer ici il y a quelques années après être tombés amoureux de la région. Le cadre est magnifique, situé sur la rive d'une petite rivière, les hôtes charmants et le personnel qui les aide très efficace. De plus, il y a de nombreux jeux pour les enfants : bac à sable, balançoire, cabane dans un palmier. Le bonheur, quoi !

Nous séjournerons ici les deux nuits suivantes, mais comme pour cette première nuit les chalets sont tous complets (et comme convenu à l'avance avec notre hôte), nous allons dormir chez un ami du couple de Hollandais qui habite à un kiliomètre d'ici (au Chalet Cikgu) et qui propose également des chambres d'hôtes avec le même confort. Ce dernier est tout aussi agréable et c'est dans des lits bien douillets que nous nous reposons après ce long périple.

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